mercredi 29 janvier 2014

Les venins des serpents


Définition :

Les venins cytotoxiques affectent et détruisent les cellules.
Les venins hémotoxiques affectent  la circulation du sang vers les tissus.
Les venins neurotoxiques affectent le système nerveux.

Règles générales :

En principe, les venins cytotoxiques et hémotoxiques touchent le genre Vipéridé, des nécroses importantes et graves peuvent survenir. Par contre les venins neurotoxiques incombent le genre Elapidé, la victime peut succomber à cause d'une paralysie respiratoire. Mais se n'est pas si évident que cela, les trois types de venin peuvent se retrouver également chez certaines espèces des genres Vipéridé et Elapidé.

Symptômes :

Symptômes inflammatoires : 


  • douleur à l'endroit de la morsure
  • œdème local ou extensif
  • hypotention
Symptômes hémorragique : 

  • hémorragie au niveau de la morsure
  • hémorragie interne au niveau des organes
  • hémorragie des gencives
Symptômes neurologiques : paralysie des muscles qui entraîne une mort par arrêt du système respiratoire.

Mais aussi : fièvre, nausées, vomissements, diarrhées, douleur abdominale, transpiration, tremblements, maux de tête, œdème, étourdissement, cloques, nécroses légères ou extensives, douleur  musculaire, problèmes rénaux, tachycardie, vasoconstriction, hyper salivation, bradycardie, arythmie, arrêt cardiaque, collapsus, anémie, ptosis, melena, pétéchies, problème de coagulation et d'anti-coagulation, comas et mort.

A quoi sert le venin de serpent ?

En premier, le venin de serpent sert à tuer une proie, en second, il sert de pré-digestif, une fois  injecté  il aide à la digestion de celle-ci.
Quels sont les composants du venin ?
Le venin se compose de toxines de protéines et d'enzymes.

Quel est le degré de toxicité d'un venin ?

Sa toxicité varie selon l'espèce de serpent, sa situation géographique, ainsi que son âge.Parmi les serpents les plus dangereux présents dans la collection je citerais : Echis spp, Daboia russelii russelii et Naja nivea.

Quels sont les différents types de denture chez les serpents ?

Les aglyphes : sans crochets à venin.
Les opistoglyphes : crochets à venin sillonnés et dans le fond de la mâchoire (venin hémotoxique et neurotoxique).


Les venins des serpents n'ont pas livré tous leurs secrets



Depuis plusieurs décennies, les venins de serpents sont utilisés en pharmacologie pour créer de nouveaux médicaments. Mais une équipe de pharmacologistes, cliniciens, systématiciens et biologistes de la conservation, dirigée par Nicolas Vidal du laboratoire « Systématique, adaptation, évolution » (UMR 7138 Muséum national d'Histoire naturelle/Université Pierre et Marie Curie/CNRS /IRD), vient de montrer que ces venins étaient largement sous-exploités. Ils ont décidé d'unir leurs efforts pour utiliser au plus haut niveau ces ressources en composés pharmaceutiques et sauvegarder ces espèces particulièrement menacées.

Aujourd'hui, plus de 3000 espèces de serpents vivent sur Terre où elles occupent des niches écologiques variées. La majorité d'entre elles (environ 2700) ont émergé et se sont diversifiées il y a 65 millions d'années au moment de la crise Crétacé-Tertiaire et de l'extinction des dinosaures. Ce grand groupe, appelé Caenophidia, réunit les serpents les plus évolués, ils sont caractérisés par leur fonction venimeuse. Parmi eux, les serpents possédant des crochets venimeux représentent environ 600 espèces. Ce sont les cobras, les vipères ou bien encore les serpents à sonnette. Les espèces restantes, plus de 2000, sont appelées « colubridés » ou « couleuvres ». N'ayant pas de crochets venimeux à l'avant de la bouche, elles ne présentent en général pas de danger pour l'Homme. Celui-ci a longtemps pensé qu'elles n'avaient pas de venins et les a ainsi largement négligées. De récentes découvertes (1) dans la systématique des serpents démontrent que ce biais taxonomique a conduit à sous-exploiter ces centaines d'espèces potentiellement utiles médicalement. 
C'est seulement au cours de ces dernières années que les scientifiques ont commencé à s'intéresser à ces venins de serpents le plus souvent inoffensifs pour l'Homme. Dans cette étude, les scientifiques ont passé en revue l'état des avancées récentes. Ils ont ainsi mis en évidence de nouvelles technologies, telles que les méthodes de criblage à haut débit (2), qui permettraient aujourd'hui d'identifier et d'extraire rapidement et efficacement les molécules utiles d'un point de vue thérapeutique. Les venins présenteraient également un degré de variabilité inattendu car leur composition peut différer entre individus d'une même portée.
Au même moment, une crise majeure de la biodiversité menace fortement les populations de serpents sur lesquelles reposent ces espoirs biomédicaux. C'est pourquoi les systématiciens et biologistes de la conservation, pharmacologistes, cliniciens doivent unir leurs efforts afin de préserver la biodiversité de ces « couleuvres » tant pour la place qu'elles occupent dans le maintien des écosystèmes que pour leur chimiodiversité et le potentiel médical qu'elles représentent.


http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2132.htm

3 commentaires:

  1. Mais ce n'est pas si évident que cela…

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  2. Le sujet est passionnant mais le texte mériterait d'être synthétisé. Ce serait par ailleurs un bon exercice de Français. Vous vous souvenez de vos premiers posts : la vie d'une petite africaine dans le désert puis...le désert de la mort. ce que vous publiez semble régulièrement marqué par la même dualité : venin mortel / venin médicament. Intéressant, non ?
    Tout ça est du bon travail. Amine ...dort (avec les scorpions ? )

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